BLOG
La macrobiotique vient du Japon: macro signifie "grand" et bio "vie" soit technique de longue vie. Elle a été introduite en France par le japonais Georges Ohsawa puis notamment par René Lévy, créateur de Cuisine et Santé. Aujourd'hui, la macrobiotique est tombée un peu en désuétude, remplacée peut-être par d'autres façons de s'alimenter comme le végétarisme, le véganisme, le crudivorisme ou la cuisine ayurvédique, beaucoup plus connue. Une cuisine considérée peut-être à tort comme un peu austère. Dans une grande librairie de Toulouse, je n'ai trouvé qu'un seul ouvrage sur la macrobiotique !
Pour moi, c'est une cuisine qui m'a de suite parlé, avec un
esprit hautement spirituel où la mastication a une place
prépondérante. L'aliment principal est la céréale, une
large part accordée aux légumes, un peu de légumineuses
(suivant notre besoin en protéines), des algues, des
aliments fermentés, peu de produits animaux, les fruits,
graines et noix en petites quantité. Changer d'alimentation
n'est pas facile mais éminemment transformateur (parinâma
en sanskrit). Le lieu est soutenant, l'énergie de groupe est
porteuse. Le centre à Saint-Gaudens est ouvert toute l'année,
c'est nous-même qui fixons la durée du séjour.
Yoga et macrobiotique ? Un concentré d'énergie! J'ai
moins besoin de dormir donc plus de temps de vie et d'actions,
mes actions sont plus ajustées avec la réalité, un esprit plus
clair et positif (viveka), je tombe moins malade (cet
hiver seulement 2 fois alors que d'habitude c'est plus), un
plaisir à manger varié et lentement même quand je suis seule,
ne serait-ce que commencer la journée sans sucre. Moins
d'addictions aussi et de pulsions alimentaires (râga),
en tous les cas plus assumées, acceptées, conscientes.
Depuis le mois de janvier 2023, je co-organise des journées
dominicales Yoga et macrobiotique à La Source bleue dans le
Lot (46).
Je reviens
avec plein de nouvelles recettes et une compréhension affinée
de cette véritable philosophie de vie, qu'est-ce qui
m'équilibre ? qu'est-ce qui me déséquilibre ?
La différence entre une céréale qui recentre, qui stabilise,
qui ancre comme le riz, le millet, le sarrasin et une céréale
plus molle qui entraîne la dispersion mentale comme les
spaghetti ; ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas manger de
spaghetti! C'est juste pour montrer que la forme de ce qu'on
mange a un impact sur notre système.
Mangeons simplement en conscience et faisons-nous plaisir,
c'est très important aussi pour la santé mentale! C'est aussi
ce que j'apprends depuis 6 mois que je pratique la
macrobiotique.
La cuisine macrobiotique, c'est bon, c'est beau, c'est
toujours différent, varié, coloré! Un vrai cocktail de
saveurs. Une cuisine végétalienne/vegan sauf le poisson une
fois/semaine. Et le plus local possible bien sûr mis à part
les spécifiques japonais que sont le gomasio
(graines de sésames grillées, salées et moulues dans un suribashi),
le tamari (sauce soja), les algues (souvent de
Bretagne), le miso ou encore le riz (de Camargue!).
L'énergie Yin et l'énergie Yang
devient une véritable grille de lecture au quotidien : les
personnes grandes et minces sont plus Yin, plus douces avec un
esprit plus distrait, confus, dispersé, un peu mou, que les
personnes plus petites et trapues qui sont plus Yang avec une
énergie plus forte, une personnalité plus affirmée voire
agressive.
Notre société a tendance à pencher un peu trop vers le Yin en
consommant excessivement des produits contenant l'énergie Yin
(sucre, alcool, fruits, tomates, pommes de terre, aubergine,
café, chocolat mais aussi les aliments conservés au frigo, les
produits industriels ultra-transformés etc.). Un terrain
acidifié par ces aliments consommés quotidiennement
entrainerait des maladies à long terme. Le savoir est une
chose, le mettre en pratique en est une autre... Quand c'est
le bon moment, quand nous avons assez d'espace intérieur
pour nous occuper de notre santé. Nos émotions, notre manque
d'amour aussi jouent souvent sur notre alimentation. Mmmh
qu'il est bon de trouver un peu de réconfort et de douceur
dans un carré de chocolat ou de la joie à partager une bière
entre amis !
La vie est en équilibre constant entre
les forces de vie et de mort, en constant mouvement et
changement.
Alors, prêt.e à la transmutation ?
www.cuisine-et-sante.com
Ouvert toute l'année
Programme 2024 des
journées Yoga et cuisine macrobiotique à La
Source bleue (Touzac 46 700) en préparation.
Voir programme rubrique STAGE
Tandis que le yoga vient d’Inde, la
macrobiotique vient du Japon: macro signifie grand et bio vie
soit « technique de longue vie ». Elle a été
introduite en France par le japonais Georges Ohsawa puis par
ses élèves tel que René Lévy, créateur de Cuisine et Santé, le
centre macrobiotique situé à Saint-Gaudens où j’ai découvert
cette façon de s’alimenter.
A l’instar du yoga qui ne se réduit pas aux postures, la
macrobiotique est une vaste philosophie de vie qui ne se
réduit pas à l’alimentation (cf livre La Voie de la
Macrobiotique de Véronique Just-Mage, professeure de
yoga). Elle est régie par le Principe Unique et les Lois de
l’Univers telles que l’impermanence (mujô en japonais) ou les
polarités Yin Yang.
L’équilibre Yin Yang dans l’assiette
Lors de plusieurs séjours à Cuisine et Santé, j’ai découvert
comment rééquilibrer l’organisme en réduisant l’acidité et en
recréant un milieu marin dans le corps, 80 % des maladies
se développant dans un milieu acide créé majoritairement par
le stress et l’alimentation industrielle. Le yoga et la
macrobiotique sont donc très complémentaires. Pour retrouver
une harmonie Yin Yang dans l’assiette, il est nécessaire de
revenir à une alimentation basique, dans tous les sens du
terme c’est-à-dire à la fois simple et non-acidifiante
(l’équilibre acido-basique). L’aliment principal est la
céréale complète, à laquelle on rajoute des légumes de saison
et des légumineuses. Le sel retrouve ses lettres de noblesse,
incorporé pendant la cuisson ou bien à rajouter au moment du
repas sous forme de tamari (sauce soja sans gluten) ou
de gomasio (graines de sésame grillées et salées).
« La mastication renforce la volonté », nous
dit Briac, un des cuisiniers. Cela nous aide à manger juste ce
dont on a besoin. S’il y a une seule chose à retenir de la
macrobiotique c’est bien ça : mâcher environ 50 fois
chaque bouchée. Cela permet à l’organisme d’assimiler
correctement les aliments qui lui sont proposés, arrivant
alors presque liquides dans l’estomac. La digestion est
rapide, facile, c’est de l’énergie pure en plus. Vous
connaissez peut-être la citation attribuée à Gandhi :
« Mâchez les liquides et buvez les solides ».
Voilà un vaste sujet de méditation, n’est-ce pas ?
Une soupe débute chaque repas pour réchauffer l’estomac
et permettre à l’organisme de mieux accueillir les aliments.
Pensez aux ramen ou aux soupes miso dans la
cuisine traditionnelle japonaise. Pas de verre sur la table,
seulement des tasses type expresso pour boire un peu de thé
vert grillé sans théine (thé mû ou kukicha)
éventuellement si on a soif. Selon la macrobiotique, on
devrait aller uriner seulement 2 ou 3 fois par jour (et je ne
parle même pas de la nuit). Aussi, manger les aliments à
température du corps lui permet d’économiser de l’énergie.
Aidons-le en mangeant et en buvant chaud.
Les 7 conditions de la santé selon Georges Ohsawa
consiste en une autoévaluation de notre bonne santé physique
et mentale basée sur 7 critères. Dans son livre Le Zen
macrobiotique, il propose « 297 recettes de cuisine
pour vivre dans la joie d’être sans fatigue (1) et sans
maladie, d’avoir un vrai et solide appétit (2), un très bon
sommeil (3), une mémoire sans faille (4), d’être sans colère,
toujours de bonne humeur (5), d’avoir la rapidité dans ses
réalisations (6), et finalement ne pas se raconter des
histoires ». Le 7e critère étant la notion de justice
selon l’ordre de l’univers, cette énergie qui nous pousse à
agir dans le bon sens, en accord avec ce qui est juste pour
tous et partout.
Dans un litre d’eau bouillante salée, plongez un oignon jaune,
une carotte, quelques tiges de persil finement hachés, des
algues (wakamé, aramé, iziki..). Vous pouvez varier les
légumes de saison et si possible bio ou en agriculture
raisonnée (butternut, potimarron, chou-fleur, navet,
céleri..). Le tout ressemble à un bouillon avec des morceaux
mais coupés très fins. Faire cuire à feu doux entre 45 min et
1 h. Rajouter à la fin les feuilles de persil finement hachées
ainsi qu’une cuillère à café de miso préalablement diluée dans
un verre de bouillon.
Le miso est un aliment fermenté salé qui ne doit pas bouillir
et qui doit être conservé dans le placard (miso de riz, d’orge
etc.).
Voyez la couleur de la soupe sur la photo.
Bon appétit !